Chronique de Bagnard : Pierre Coignard
- Jade Body
- 11 sept.
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Dernière mise à jour : 10 déc.
L'usurpateur incarcéré deux fois au bagne
Condamné au bagne pour vol, il parvient à s’évader avant d’arriver en Espagne, où il usurpe le titre d’un comte décédé sans descendance. Cette supercherie lui vaudra une seconde condamnation au bagne de Toulon !

À 18 ans, volontaire dans l’armée révolutionnaire, il est condamné à 14 ans de bagne pour plusieurs vols et envoyé à Toulon. Il s’échappe et se rend en Espagne, se faisant passer pour un royaliste persécuté par Napoléon. Il rejoint la guérilla espagnole contre les armées françaises, combat avec bravoure, et devient rapidement commandant et reçoit l’ordre d’Alcántara, une distionction militaire.
À Barcelone, il rencontre Rosa Marcen, ancienne servante d’un vieux noble français sans descendance. Grâce à elle, il s’empare des papiers du comte et usurpe son titre, se faisant appeler Comte de Sainte-Hélène.
Après la chute de Napoléon, il se rapproche des milieux royalistes et, lors du retour de l’Empereur pendant les Cent-Jours, il accompagne le roi Louis XVIII dans son exil à Gand. Une fois rétabli sur le trône, ce dernier le remercie en le nommant lieutenant-colonel de la Légion parisienne de la Garde nationale et en le décorant de la croix de la Légion d’honneur.
À l’automne 1817, un ancien compagnon de bagne reconnait Coignard et le dénonce à la police. Convoqué par le général commandant de Paris, Coignard se rend chez lui avec un officier pour prouver son identité, mais profite de l’occasion pour s’enfuir. Il est finalement capturé dans une planque par Vidocq, chef de la police (et lui-même ancien forçat), puis compare quelques semaines plus tard devant le tribunal. Il est alors condamné à la réclusion à perpétuité au bagne, d’abord à Toulon, puis transféré à Brest, où il meurt 15 ans plus tard.

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